Stéphane Drolet

”La donnée de base d’une mise en scène du réel, c’est : comment traverser les dix mètres qui me séparent de l’autre, comment arriver dans le même espace.” – Johan van der Keuken

Je rêvais de voyager et de raconter des histoires : je participe donc à la Course Amérique-Afrique, en 1989-1990, diffusée par Radio-Canada. Dans ces temps anciens où l’on envoyait nos cassettes vidéo par la poste, j’ai voyagé six mois à la rencontre de l’autre en réalisant un court métrage par semaine. À ce rythme effréné, avec les amitiés inattendues qui se multiplient, je découvre le cinéma documentaire.

J’ai eu par la suite le grand privilège d’être recruté au sein de l’équipe des cinéastes du Programme français de l’Office national du film. J’y ai vécu des expériences qui m’ont profondément marqué : être stagiaire pour Pierre Perrault et porteur de trépied pour ses légendaires caméramans Bernard Gosselin et Martin Leclerc, monteur sous le mentorat de l’avant-gardiste Fernand Bélanger, ou encore, en étant responsable d’un projet collectif sur le référendum de 1995, apprendre de la générosité et du savoir-faire de maîtres du documentaire, tels Diane Carrière et Martin Duckworth, artiste du son et de l’image.

Les films documentaires que j’ai moi-même réalisés m’ont permis d’assister à la naissance de la démocratie au Mali, de suivre la passion d’un horloger québécois jusqu’en Suisse, de faire la chronique de la vie montréalaise d’un mécanicien d’origine burkinabé, etc.

Aujourd’hui cinéaste indépendant, je désire à mon tour transmettre par l’enseignement un «petit peu» de ce «beaucoup» que j’ai reçu.

« L’essence du cinéma c’est le montage. C’est la combinaison des moments d’émotions humaines mises en image et formant une sorte d’alchimie. » -Francis Ford Coppola

Titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur en Audiovisuel option montage et postproduction et de deux formations en réalisation, Adrien travaille surtout sur des projets indépendants de toutes sortes. Mais c’est en travaillant pour Grand angle Productions en tant qu’assistant monteur qu’il entre réellement dans le milieu professionnel, en travaillant sur des documentaires et des émissions, notamment pour France 2, France 3, France 5, Arte … Établi à Québec depuis 2010, Adrien travaille comme monteur et réalisateur indépendant, pour différentes compagnies de Québec, principalement sur des émissions de télé, de la publicité ou du corporatif.

En grand amoureux du cinéma, Adrien rejoint les professeurs de l’ECTQ en 2011 où il enseigne le montage technique. Depuis, il transmet sa passion pour le montage à ses étudiants, mais également la rigueur et la technique nécessaires pour évoluer dans ce domaine.

Il devient co-propriétaire de l’ECTQ en 2020, avec l’envie de faire grandir cette école qui lui est si chère et qu’elle soit toujours plus connectée à son milieu.

« Souvent la réalité dépasse la fiction; il suffit d’observer le monde qui nous entoure pour comprendre la profondeur et la vérité de nos personnages. »

Comédienne, animatrice et enseignante, Caroline a terminé son conservatoire d’art dramatique en 90 après avoir fait des études en communication à l’Université d’Ottawa.  Depuis elle œuvre activement dans le milieu théâtral à Québec. On a pu la voir notamment dans Parent à Vie au théâtre de l’ile d’Orléans, et à la télé dans la Bande à Frankie à Radio-Canada.

Enseignante d’improvisation et metteur en scène depuis  près de 20 ans, elle possède une solide expérience en théâtre interactif et en animation. On a pu l’entendre à l’émission du matin sur les ondes de CKRL. Elle anime également depuis cinq ans le Gala  Rideau, et  travaille en Suisse régulièrement comme comédienne pour les tournées Meurtres et Mystères.

« Je préfère idéaliser le réel, sinon pourquoi aller au cinéma ? » -Jacques Demy

« Voilà le sens que je donne à ma lumière lorsque je tourne ! » -Gabriel Rochette

Depuis 1991, Gabriel Rochette est directeur de la photographie et éclairagiste pour une multitude de  projets, produits en divers formats (photographie, film et vidéo). Voici un bref aperçu des productions auxquelles il a participé.

Courts et longs métrages: (formats S-16mm, 35mm, DV 24p.) : Gourgandine de Sébastien Landry, L’Agonie d’Andréosi de Marc Fafard, La Triade de Shanghai de Pierre Gréco, etc.

Nombreux vidéoclips: (diffusion à Musique Plus et sur Internet, formats Super 16mm – 35mm – HD)  Pénélope, Angel Forrest, Tuppert, 240DL, Flangers, Nico Lelièvre, Jonathan Savage, Fat Crew, Jean-Seb, Les Pistolets roses, Anodajay, Eric Panic, etc…

Publicités: (HD et 35mm) CHOI Radio X, Ville de Lévis, Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Telus, Cégep Lévis-Lauzon, Summum détente, Pharmacie Racine, etc.

Photos publicitaires & architecture (éclairagiste) : Piazzetta, Hôtel Château Laurier, Tour St-Jean, Observatoire de la Capitale, etc.

Vidéo corporatives : Gouvernement du Québec, ZONE Université Laval, Alcooliques Anonymes, Parc technologique de Québec, Honco bâtiments d’acier, Carrefour jeunesse-emploi de Montmorency, etc.

Autres productions : théâtre-cabaret de tableaux vivants Dindons et limaces par Claudie Gagnon au Musée National des Beaux-arts du Québec, photoroman pour la revue Safarir, etc.

« Voir des films, c’est vraiment la chose la plus stimulante pour en faire! » -Bernardo Bertolucci

Depuis plus de 20 ans, Garry Gagnon travaille sur la scène télévisuelle et cinématographique de Montréal. Il a eu la chance de côtoyer et de travailler avec plusieurs réalisateurs autant pour la télévision que le cinéma, dont Denys Arcand (Stardom, Invasions barbares, l’Âge des ténèbres), Georges Benton (The humain stain), Bernard Émond (20h17 rue Darling, La neuvaine, Contre toute espérance), Éric Canuel (La loi du cochon, Nez rouge, Le dernier tunnel, Cadavres), Pierre Houle (Omertà 1et 2, Le bunker, Tag 1 et 2) et François Gingras (Fortier saisons 1 à 5, Les soeurs Elliot, Casino). Sa compréhension du métier vient autant du travail fait sur les plateaux comme comédien que des nombreuses heures passées en salle d’audition à travailler avec les directeurs de casting et les réalisateurs. Ces expériences professionnelles uniques lui ont donné une solide compréhension de l’image et de la direction d’acteurs.

« Honore cette erreur comme une intention secrète » –Brian Eno

Daniel Bilodeau enseigne depuis trente ans l’histoire du cinéma et le montage esthétique. Comme étudiant au doctorat, puis comme chargé de cours à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Chicoutimi, il aborde le montage par son esthétisme, ses rythmes, ses méthodes, ses effets. Parallèlement à ses études, il a réalisé quelques courts métrages (fiction et documentaire) qui ont enrichi sa pensée cinématographique, elle-même se nourrissant de la pratique et se réévaluant constamment dans l’enseignement.

C’est après avoir rencontré le cinéaste Pierre Perrault qu’il propose un cours-atelier sur le cinéma direct. Un film direct est un documentaire non scénarisé, tourné dans la proximité et avec le plein accord des gens qui vivent au quotidien leur réalité. C’est ce réel qui devient la substance du film dont le montage (sans script ni découpage) sera un véritable défi de réalisation.

Daniel Bilodeau enseigne également l’histoire du cinéma, ou plutôt l’évolution esthétique du cinéma au gré des mouvements sociaux et culturels par lesquels il s’est transformé. Directement influencé par la peinture, la sculpture, le théâtre, la danse et la musique, le cinéma est alors considéré comme un art récent qui partage sa fougue et sa jeunesse avec la bande dessinée avec qui il entretient des rapports étroits (écriture, composition, montage).